"AUCUN PEUPLE NE NAIT BONNE NATION, AUCUN HOMME NE NAIT BON CITOYEN, MAIS POUR TOUS LES DEUX C'EST UN PROCESSUS. UNE SOCIÉTÉ QUI SE COUPE DE SA JEUNESSE BRISE SA LIGNE DE VIE" Koffi ANNAN Ancien SG de l'ONU

mardi 19 juillet 2011

L'EDITORIAL DU N° 001

Trois mois après le premier numéro, les jeunes reprennent la plume pour continuer le combat qu’est celui d’informer, de former et de sensibiliser cette frange catégorie de la population. S’Il est vraie que le développement d’un pays passe par l’implication de tous les citoyens, la jeunesse à (nous ne cesserons de le dire) une grande part de responsabilité. Mais lorsqu’elle est en « panne », elle ne pourra réellement accomplir cette mission. Qui sera le mécanicien à même de la « réparer » alors ? Si d’aucuns estiment que c’est à quelqu’un d’autre que revient ce travail, nous rétorquons pour dire le contraire. C’est plutôt aux jeunes de connaitre leurs maux et discuter entre eux afin de trouver d’éventuelles solutions. La jeunesse doit comprendre la condition de vie des jeunes puisqu’elle la vie tous les jours. Ce magazine, nous l’avons voulu innovant à travers ses acteurs, mais aussi à travers le public cible et son contenu : Il est produit par les jeunes dans le but de réunir la jeunesse autour des différents sujets touchant tous les aspects de la génération consciente. La jeunesse, c’est la clef du développement, de la paix, et de tout autre atout qui fera émerger nos Etats. Les jeunes doivent se battre pour montrer qu’ils ne sont pas à négliger. Néanmoins, ce combat n’est pas un combat de violence, ni d’armes ou même de quelque politique inégalitaire soit-elle. Notre combat est un combat d’idées, d’actions concrètes qui cultivent la paix et la tolérance. Nous avons la ferme conviction que si les jeunes s’unissent et comptent sur leurs propres efforts, ils parviendront à réaliser ce vœu. Ensemble pour une jeunesse dynamique.
BONNE LECTURE !!!

Pourquoi les jeunes n’accèdent-ils pas aux postes de responsabilité ?

De nos jours, obtenir un boulot pour un jeune fraichement formé, diplôme en main n’est pas chose facile. Les entreprises sont très exigeantes en termes de conditions d’embauche et peu de jeunes arrivent à y répondre. Et lorsqu’ils parviennent cahin-cahen à dénicher un travail, ils ont du mal à évoluer pour occuper un poste de responsabilité. Bien entendu, les opinions sont multiples et divergent sur les raisons d’une telle situation. Voyons alors ce qu’en pensent les premiers concernés. LES JEUNES S'EXPRIMENT

Maman Sani JUSTINE, 31 ans : Nous avons toujours prônés l’idée selon laquelle nous sommes délaissés, marginalisés… sans évoquer que nous avons parfois une grande part de responsabilité dans cette affaire. Quand durant toute votre formation, vous étiez habitués à la facilité (tricherie, corruption, faux diplômes …), il est tout à fait normal que vous n’accédez pas à un poste de responsabilité par ce que vous êtes incompétent.
Ismaël FALKE, 27 ans : les jeunes n’accèdent pas à des postes de responsabilité par ce que les vieux ne veulent pas quitter et faire palace à la jeunesse. Ces jeunes compétents, qui sont les futurs dirigeants de ce pays.
Samir HAROUNA, 16 ans : Moi je pense que pour mériter un poste de responsabilité, l’expérience à elle seule ne suffit pas. Il faudrait aussi être mure d’esprit. Car on ne peut dire à une personne de gérer tout un monde de gens quand elle-même n’arrive pas à gérer sa propre vie.
Mahamadou ALI, 20 ans : Pour accéder à des postes de responsabilités, les mots tels que : show, fête, sortie… doivent être effacés de notre vocabulaire. Ce qui n’est pas prêt d’être réalisé. On a toujours cette idée selon laquelle nous sommes jeunes et que nous devrons par conséquent profiter de la vie.
Bachir Malam NAMAIWA 22ans : les jeunes sont belle et bien compétent, mais nous manifestons parfois une certaine paraisse qui peut nous pénaliser. Bien qu’on a souvent assistés à une politique de parents amis et connaissances (P.A.C)
Ahmed ALIMANE, 18ans : Quand les critères qu’on impose aux jeunes diplômés pour accéder à un travail sont rigides, ne soyez pas surpris de voir que peu de jeunes occupent des postes de responsabilité dans nos administrations.
Zanguina IBRAHIM, 23 ans : je pense que c’est dû par le fait que les vieux ne veulent pas céder la place, or on ne peut pas qualifier quelqu'un d’incompétent du moment où on ne l’a pas vu passer à l’œuvre. Alors il faudrait que cette jeunesse soit prise en compte et que le patriotisme nous guide dans nos actions.
Agalizé DJAMILOU, 25ans : les jeunes n’accèdent pas aux postes de responsabilités à cause de la corruption qui gangrène notre société. Nous avons aussi constaté que les retraités ne font que réoccuper leurs anciens postes.
Maman Wada Abdel Nasser, 23ans : Les jeunes n’occupent pas des postes de responsabilités par ce qu’ils sont pourris et vivent avec une conscience de facilité : la corruption.
Omar SIDICK, 40ans : On ne doit pas se voiler La face, c’est l’attitude de certains jeunes qui n’encourage pas nos dirigeants à nous octroyer des postes de responsabilité. Comme le dit un adage local : « c’est un seul grain qui gâte tous les autres » changeons de comportement, peu être que nos dirigeants cesseront de nous regarder avec méfiance. Kaminou BINTA, 19ans : Les jeunes sont là, ils n’attendent que d’être appelés à servir ce pays, pourtant les « anciens » veulent toujours rester aux commandes ce qui du coup provoque un sérieux embouteillage sur le marché de l’emploi.
Hasseye B. ISMAEL, 23ans : A mon avis c’est par ce que les dirigeants n’ont pas confiance en nous. De plus, on peut souvent constater que ceux qui gouvernent ont formés un cercle et n’intègrent que leurs parents, amis et connaissances.
Kolsia MAWSI, 22ans : A mon avis, cela est du à trois raisons. Il y a d’abord l’immaturité des jeunes qui n’arrivent pas à gérer ces postes lorsqu’on les leur accorde, ensuite les vieux qui ne veulent pas aller en retraite. Enfin, on demande toujours l’expérience bien qu’on ne peut pas acquérir cette expérience sans être sur le terrain, possibilité qui ne leur est pas accordée.
Seyni NAFISSATOU, 24ans : les jeunes n’arrivent pas à accéder aux postes de responsabilités pour la simple raison que les anciens ne veulent pas quitter les postes. En plus, ils pensent que les jeunes sont inexpérimentés, ce qui n’est pas le cas.
Nassirou ZEINABOU, 28ans : Ce que je vais dire va surprendre beaucoup de jeunes. Je ne pense pas que les vieux ne veulent pas céder la place à nous jeunes par ce qu’ils veulent toujours diriger. Non, pour moi ces vieux n’ont toujours pas confiance en nous, ils ne veulent pas prendre le risque de laisser le destin de ce pays dans nos mains tant qu’ils n’ont pas l’assurance que nous allons le gérer convenablement. Alors c’est à nous de les convaincre.
Hima ABOURAHAMANE, 24ans : Le système actuel de gouvernance dans nos pays ne favorise aucunement pas l’accès des jeunes diplômés à des postes de responsabilités pour lesquels ils ont été formés.
Issa IBRAHIM, 23ans : Au Niger, les jeunes sont certes nombreux et dotés de diplômes leur permettant d’avoir des postes clés, mais notons bien que nos supérieures ont une expérience professionnelle et une maturité. Ce que la majorité des jeunes n’ont pas.
Laouali MARIAM, 33ans : Tant que l’administration reste politisée, les jeunes ne pourront accéder à des postes de responsabilités. Bien que ce soient les jeunes qui sont utilisés pendant les campagnes électorales, on constate dans la plus part des cas qu’ils ne gagnent rien après ces élections.
Idrissa Moussa BACHIR, 20 ans : les jeunes n’accèdent pas aux postes de responsabilité par ce qu’il y a de plus en plus une politisation de nos administrations.
Tamsoudima Adam Sanou, 21ans : pourquoi les jeunes sont-ils pressés de commander leurs parents ? nous pouvons avoir de gros diplômes mais pour occuper un poste de responsabilité, l’expérience et la sagesse doivent toujours nous accompagner et elles ne s’acquièrent qu’avec le temps. Je ne dis pas que c’est la vraie ou la seule raison mais c’est celle que je me fais et je pense qu’elle est valable jusqu’à une certaine limite


Persistance des anciens à rester aux commandes, immaturité et inexpérience des jeunes… autant de raisons qui ne permettent pas aux jeunes d’accéder aux postes de responsabilité. Pourtant le peu de jeunes qui ont la chance d’y accéder font honneur à la jeunesse. Il faudrait alors que les vieux sachent qu’il est grand temps que les jeunes fassent leur preuve. Mais cela doit s’accompagner d’une jeunesse dynamique et convaincu que seul le travail paye. Enfin, nous osons espérer qu’avec les nouvelles autorités qui luttent contre la dépolitisation de l’administration par le biais du Haut Commissariat à la Modernisation de l’Etat, et la réactualisation du Conseil National de la Jeunesse, les jeunes seront mieux considérés. LA REDACTION. VOUS AUSSI, DONNEZ VOTRE AVIS

LA JEUNESSE PIVOT DE LA RENAISSANCE DU NIGER

Pour la 5ième fois consécutive de son histoire le Niger investissait le 7 Avril 2011 son quatrième président démocratiquement élu. Issoufou Mahamadou 59 ans sorti vainqueur des élections présidentielles du 12 mars 2011, avec prés de 58% des voix.
Dans le discours d’investiture il à donné les grandes lignes de son ambition pour le Niger des ambitions réelles dont la réalisation donne une grande place à la Jeunesse. Tous d’abord dans le domaine de l’éducation Issoufou MAHAMADOU à annoncé la rendre gratuite accessible à tous et obligatoire jusqu'à l’âge de 16 ans et d’y investir le quart des ressources budgétaires dans ce secteur durant les 5 ans à venir. Chaque année 2500 classes seront construites et 2500 enseignants formés. Pour répondre promptement à la question du chômage des jeunes, des médecins, infirmiers et de sages femmes seront recruté dès cette année à la fonction publique. Recrutement des jeunes aussi dans les secteurs de l’Agricultures l’élevage et les régies financières.
Dans tous les chantiers de développement annoncé à l’exemple du barrage de Kandadji , les cimenteries de Salka Dalma et de Kaou , ainsi que le pétrole de Diffa et la mine Uranifère d’Ymouraren la jeunesse nigérienne sera largement mise à contribution . Par Moustapha ZONGOMA

L'AFRIQUE DOIT BOUGER

Les huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD) adoptés en 2000 par 189 Etats membres de l’ONU, ont convenus d d’atteindre d’ici 2015 sont les suivants :
• Réduire l’extrême pauvreté et la faim ;
• Promouvoir l’égalité dégénère et l’autonomisation des femmes ;
• Assurer l’éducation pour tous ;
• Réduire la mortalité infantile ;
• Améliorer la santé maternelle ;
• Combattre le VIH/SIA, le paludisme et les autres maladies ;
• Assurer un environnement durable ;
• Construire un partenariat mondial pour le développement.
Même si les progrès accompli en Afrique sont considérables, il reste encore un long chemin à parcourir. Selon le rapport du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) sur les OMD : 50 des travailleurs en Afrique sub-saharienne vivent avec moins d’un Dollars US /jour, une femme meurt en couche toute les deux minutes et plus de 15% des enfants n’atteindront pas l’âge de 5ans.
Avec ces chiffres effrayant, la question est de se demander quel sera le sort de l’Afrique dans les prochaines années à venir ? Un développement durable sera-t-il possible en Afrique ? Tant de questions qui suscitent des réponses. L’Afrique doit bouger, l’Afrique peut bouger et l’Afrique va bouger, si les africains et surtout la jeunesse qui à elle seule constitue 66% de la population se met au travail. Cette jeunesse est l’actrice indispensable au processus de développement en Afrique. Les jeunes sont les vrais leaders qui doivent faire émerger l’Afrique et forger le développement d’aujourd’hui et de demain.
Comme l’a affirmé le Président américain Barrack OBAMA à la jeunesse africaine lors de sa visite en juillet 2009 à Ghana et au forum de Washington qui à vu la participation de 120 jeunes issus de la société civile africaine : « le monde sera ce que vous ferez et que l’avenir de l’Afrique appartient aux africains »
L’Afrique doit donc prendre son destin en main en comptant sur cette jeunesse qui doit promouvoir le travail et en ayant l’esprit d’innovation. L’Afrique ne doit plus garder cette image qui est de tendre la main et d’être essentiellement dépendante de l’aide extérieure. Si des pays comme la Chine et le Japon ont atteint un stade de développement miraculeux et voir de puissances économiques mondiales bien que meurtris par les conséquences des guerres. Il ne serait pas impossible aussi pour l’Afrique d’atteindre ce cap qui est le développement et l’évolution.
Alors ensemble travaillons et relevons le défit des OMD afin de réaliser le rêve d’une Afrique qui gagne.
Par Fatimé Zara MARDAKLI